Macha Gharibian
Son style est singulier, échappant à toutes les cases, tant les étiquettes seraient réductrices.
J’ai voyagé haut, très haut, ce soir avec le dernier album de Macha Gharibian, Trans Extended, à paraitre ce vendredi sur Jazz Village. Le moyen de transport fut inédit, une compagnie aérienne non référencée, planant, dérivant au dessus de paysages à couper le souffle, souvent inattendus.
Au début, à la manière d’un oiseau de nuit, en mode Bright Lights, Big City, j’étais dans la rêverie « I who have Nothing », un toucher d’une infinie délicatesse, révélant une voix à faire renverser la nuit. Puis j’ai survolé, les lignes aériennes du métro, envoûté par la pulsation du rythme qui colle si bien à la ville « M Train ». Jazz Unity.
Trans Extended
Alors, je me suis retrouvé devant une réincarnation duale, sensuelle, quelque part entre Dana Bryant et Wanda Robinson, hors du temps, loin des couleurs, « Let the world re-begin ». J’étais alors le monde ou le monde était en moi, je ne sais plus mais c’était infini.
Il était temps de franchir l’Atlantique, après un rapide passage au dessus de Paris, j’ai tournoyé longtemps autour du Mont Ararat, le son du kaval était là pour m’étourdir, pour me rendre plus attentif aux mélodies du piano. « Marmashen ».
Puis, un plaisir soudain, un trip, voler vite et loin, à la manière des Pink Floyd avec Clare Torry, glisser, aimer et kiffer : « There was a child ». Vint le temps de redescendre doucement, sur ces inclinaisons piano/voix, « Armacord ». « End of the road », mais j’avais le sourire , j’en voulais encore… J’en veux encore.
Cet album est magique, divin. j’ai vu la lumière ce soir
Grâce soit rendue à Macha et à ses musiciens