Préambule
Quelques observations en guise de préambule
Observation N° 1 : ne jamais se méfier de groupes qui mettent des femmes nues en pochette, y a qu’ à voir avec 2 Live Crew…
Observation N° 2 : 50% de satisfaction en concert c’est déjà très très bien, le mieux reste l’effet de surprise, je vais de moins en moins voir ce que je connais déjà bien, car j’en sors souvent déçu.
Par contre, toujours se méfier des trucs survendus « c’est déjà sold out » ou « le concert le plus attendu de l’année », à la manière des affiches qui mettent en avant « la comédie la plus hilarante de l’année » si on en croit ces petits bouts de phrases sur cette affiche de merde.
Observation N° 3 : Maintenir un espace de co-working, distant de 500km porte à porte, pour ce blog nous oblige avec John Paul à maintenir des contacts réguliers aux moments clés de la journée, tel un vieux couple.
Au lever du jour, t’as bien dormi ? le transit bien ou bien ? A midi, t’as pris quoi en entrée ? Au coucher : allez bisous poussin, bonne nuit. Comme ce fut sans doute le cas pour Victor & Simon.
HER & son concert de samedi soir
Bref, c’est avec tout çà en tête que j’abordais ma journée de samedi.
John Paul m’appelle et on s’échange les avancées de nos vies respectives, puis on parle boulot. On discute musique comme on parle au comptoir, nous : vifs et sans reproches.
Je lui indique que je vais voir HER à l’espace Django le samedi. Deux ans plus tôt, Il avait déjà dit tout le bien qu il pensait de ces Rennais, c’est frenchement bon. Forcément, il est emballé pour moi et me confie un lapidaire mais instructif « ça va être bien », même si il aime moins les derniers titres.
Toutes les places ont été vendues.
Après une entrée sur scène rapide et humble, le 1er morceau annonce rapidement la couleur, çà va être bien. Je suis scotché par tant de fraicheur, de générosité, de la qualité vocale de Victor et du putain de son délivré. L’espace Django est une petite salle parfaite pour ce set.
Il me semble que HER réussit quelque chose d’assez unique :
- il a le grain et la voix d’un soul man du Deep South qui revient pour un dernier disque sur Malaco, dans le corps d’un jeune homme investi et attentif
- Il a l’esthétique d’une dark wave remise au goût du jour sur des sons de Dusseldorf, Dark Soul
- il a cette énergie nu-funk d’un Kanye, d’un Kendrick ou d’un Frank
- tout çà avec une grâce, une énergie et une communion naturelle sur scène.
Bref, j’étais sur le cul, emballé, transi de frissons et heureux.
« L’amour c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas « Jacques Lacan
Allez, foncez, ils arrivent chez vous, c’est déjà sold out…