… LET’S GET DIGITAL
Disclaimer : ce post n’intéressera pas tout le monde, mais ça peut aider ceux qui cherchent à toujours faire mieux
Il y a un an, résolu à écouter le monsieur, j’en étais à mettre en place une interface digitale USB/SPDIF entre mes fichiers et le dac, pour toujours plus de plaisir.
Mais j’avais déjà d’autres résolutions en tête :
- nouveaux câbles digitaux, cet américain AES/EBU pas cher est sur la route, come on Mr Ripley
- supprimer cette saloperie d’ordinateur et le remplacer par un lecteur réseau US abordable, plein de promesses
- passer tout en réseau optique
- vivre et écouter plus de musique
Finalement, j’ai décidé de :
- mettre en place ce beau gosse de californien en AES/EBU
- supprimer cette saloperie d’ordinateur et le remplacer par un lecteur coréen, époustouflant Eunhasu (voix lactée)
- différer le réseau optique
- remplacer finalement le californien par une teutonne coaxiale, façon Lola, une femme allemande
- utiliser un USB d’un dingo australien
- vivre et écouter plus de musique
Interface digitale
Parce que c’était déjà très bien, je me suis dit, puis j’ai lu, que je pouvais faire encore mieux. Donc, à la rue la chinoiserie d’interface, place à une nouvelle interface importée du nord ouest de la vallée de Santa Clarita, à coté de l’interstate 5. That’s what why i came to California, comme disait Leon Ware.
Racée, la californienne a une silhouette plus fine, brillante et argentée. Je branche, et hop ! Coup de foudre immédiat pour cette nouvelle petite boîte.
Mais la musique, au faIt
Tout est encore plus clair, plus dynamique, plus fin tout en conservant de beaux timbres avec une basse sublime, pas un poil qui dépasse (peut-être trop ?). Bullshit, diront certains…
Dans un plus grand black noise, j’écoute :
- j’entends les petits étranglements dans la gorge d’ Ane Brun, de petits nœuds bien cachés jusqu’à maintenant, cette version d’ « All my tears » a le même effet que le soleil éblouissant, tu perds le contrôle l espace du seconde mais tu chéris cet instant, encore – DR9
- Le morceau à faire taire les plus bavards de tes potes « Für Alina » d’Arvo Pärt, certains ont perdu l’usage de la parole depuis, énorme frisson – DR19 !!!
- cette chose a rythmé mon enfance, a façonné mon oreille, j’y reviens souvent, ma madeleine de Proust, qui explose de douceur ici « Us and Them » des Floyd; le sax y est sensuel, ridicule et éclatant, comme ton 1er slow – DR11
- Façon l’aventure intérieure, te voilà projeté au cœur du piano du pauvre, ébranlé par les coups de pistons, te voilà minuscule au milieu d’une cathédrale de sons sur « Ineunte » , Mario Batkovic te fait toucher du bout des doigts une certaine idée de la foi – DR??
- Tout redécouvrir comme au 1er jour, Jason Molina fut un compagnon de déprime indispensable, Songs Ohia, « Tigress » it’s difficult not to worry… je pourrai lui bâtir un autel, tout est y dépouillé juqu’à à l’os dans cette nouvelle écoute – DR9
- un cadeau de JPP, The Veils a signé un des plus beaux singles de tous les temps « Lavinia » (à écouter dans sa 1ère mouture) une envie de chevaucher à l’infini, dans cette écoute, the sky is my limit – DR11
- une introduction qui te fait faire le grand huit émotionnel, Ibrahim Maalouf & Oxmo Puccino s’amusent avec le miroir, les chœurs te font voir un grand lapin lubrique dans la bois dormant, « Tomber longtemps » , mastering limite mais un moment incroyable – DR8
- sans transition, mon idole d’ Alfred Deller & son consort, qui envoie sur orbite Henry Purcell « What Power Art Thou, Who from Below », pas de gain sur la config précédente, let me freeze– DR14
- Histoire de tester les capacités d’attaque de la bête, Prokoviev dans cette « Danse des Chevaliers », un arrière plan glaçant à souhait – DR12
je vous laisse, j’ai canapé cet aprem…