John Carney est irlandais, a joué avec The Frames et fait depuis plusieurs années du cinéma. Ses personnages sont des musiciens tous armés de talent, de fragilité et de sensibilité exacerbée. 3 films : Once, Begin Again, Sing Street. 3 cartons !
Dans l’ordre chronologique inversé.
Sing Street (2016)
Dans les 80’s, un gamin dont la famille explose en plein vol s’éprend d’une midinette bien gaulée et monte un groupe pour la mettre dans son lit. Une belle histoire légère, parfois cousue de fils blancs avec un score musical très hétéroclite, voire trop.
Cependant John Carney, en bon bassiste de formation, sait jouer de la corde sensible. Sing Street saura faire verser une larme à la ménagère que nous sommes tous finalement. J’ai aimé ce film parce qu’ils sont beaux, jeunes et plein de jus. Chelou John Paul…
Les premières répétitions du groupe avec Up, le son prenant de l’épaisseur au fur et à mesure de la répét’
https://www.youtube.com/watch?v=ZGDhycngtSc
Begin Again (2013)
New York Melody, titre français, raconte l’histoire d’un songwriter looser (l’excellent Mark Ruffalo) qui rencontre une jeune artiste avec qui il reprend du poil de la bête et enregistre un album live dans les rues de New York.
Idem, John Carney fait mouche et touche son public droit au coeur.
Keira Knightley est surprenante de sincérité, on y retrouve aussi Adam Levine, le chanteur de Maroon 5 dans un rôle qui lui va bien : un musicien égoïste, prêt à tout pour y arriver…
Bref Begin Again est une jolie histoire bien foutue.
Once (2007)
Sacrée histoire sentimentale. Un arrache coeur cinématographique. Un titre « Falling Slowly » qui fait croire que la femme et l’homme vont conclure. Au final, personne ne gagne, on aura trippé pendant une heure 1/2 , attendant que la femme et l’homme ne fassent plus qu’un (…) Mais non. Rien, walou, queudchi.
C’est Platon qui remporte le set et quitte le court par une sortie dérobée. Très belles prestations de Glen Hansard (leader de The Frames) et Marketa Irglova.
Un jeu édifiant, hypra-naturel, 100 % pure essence. J’ai pleuré comme une madeleine.
https://www.youtube.com/watch?v=j6slEoCqDD8
John Carney a choisi le cinéma pour toucher son public.
La musique lui sert de décor, de fil conducteur.
C’est très réussi dans l’ensemble même s’il lui sera difficile d’égaler la puissance de l’intrigue de Once.
J’aime beaucoup ses personnages, tantôt forts, tantôt faibles mais toujours animés par une sensuelle égérie : la musique.