La période où j’appelais à l’aide les dieux vaudous pour me débarrasser du mauvais oeil a tourné court.
Pas de Papa Legba pour m’apporter en recommandé la nouvelle d’une rédemption proche. Le purgatoire mettait promis à jamais. Le Panthéon de l’occulte avait baissé ses grilles sous mes yeux atrophiés par l’horreur du panorama.
Lassé d’attendre un geste divin qui ne viendrait finalement jamais, Mick Karn est apparu.
Debout au fond du couloir, torche à la main, Mick me tendit une main ferme mais amicale et vint tatouer la mienne d’une caresse salvatrice.
Ebloui par tant de lux subitement servi à mon iris appauvri par la sécheresse de mes paysages intérieurs, je m’agenouillai.
Mick se fendit d’un slide de sa jolie harpe à 4 filins pour m’accueillir dans sa demeure interlope.
Y a-t-il un treizième étage dans cet hôtel ?
Un luxuriant jardin d’intérieur laissait transpirer une sensation de sagesse, de paix de l’âme.
Sous la pergola, Peter Murphy mimait une chorégraphie pour la Dali’s Car et leur jeu de rôle The Waking Hour.
Suis je en train de rêver ? Suis-je éveillé ? Les deux ? Quelle heure est-il ? Y aura-t-il de la dinde au dîner ce soir ?
Merci à toi Mick Karn pour être resté humble sur ton chemin de croix à destination du paradis.
Pour finir, une question à toi qui a eu la patience de lire ce post jusque là et que je remercie pour ta fidélité :
J’ai été le bassiste de Japan, Dali’s Car, à mon compte, pour celui de mes potes Steve Jansen, Richard Barbieri, j’ai mis les mains là où tu n’aurais jamais mis les pieds, qui suis-je ?
Mick Karn (1958-2011)
Mick Karn, je pense à toi souvent.
Si je te revoyais, je te poserais la question de confiance : « Je dors, là ? »
The Waking Hour est l’album qui tiendra votre discothèque en équilibre quand elle sera ébranlée par vos doutes.