JAWHAR m’a conquis
J’étais en manque de tourniche, et par le plus grand des hasards je tombe sur ce chanteur, Jawhar.
Après un précédent album en anglais, retour aux sources pour ce belgo-tunisien avec ce magnifique « Winrah Marah », en arabe.
De Radès à Bruxelles en passant par Lille, Jawhar Basti a trouvé sa voie/voix. Tous les articles évoquent Nick Drake, pour moi c’est plutôt un Fink de la langue arabe, qui ne choisit pas son inclinaison entre folk, soul et rock. Un Timber Timbre qui a grandi avec Oum Kalthoum, un Son Lux gorgé de Mashrou Leila…
Comme il l’évoquait pour le Conseil de la Musique wallon, « Winrah Marah évoque la disparition de quelqu’un qui n’a pas existé. C’est une projection de l’esprit. Inspiré par la chanson du même nom, le titre de l’album explore plusieurs pistes de réflexion. Déjà, cela renvoie à un mythe populaire. Selon celui-ci, les gens doivent attendre un certain Al Mehdi Al Mountadhar, une sorte de prophète 2.0, qui doit guider le peuple arabe vers la lumière. En attendant, les gens font n’importe quoi, persuadés que la solution viendra de ce messie fantasmé… Sur un plan intime, la chanson Winrah Marah parle d’une femme qui cherche un enfant qu’elle n’a jamais eu. Il se trouve que j’ai grandi avec la disparition soudaine d’un cousin. Aujourd’hui encore, il m’arrive d’imaginer à quoi il ressemblerait s’il avait vécu… Il m’était impossible de l’évoquer explicitement dans une chanson, j’ai donc transposé mes sentiments en racontant l’histoire de cette femme. Dans son entourage, elle passe pour une folle. En réalité, elle fait face à la tyrannie d’une « réalité collective » à laquelle il faut se conformer. L’album parle des liens invisibles entre les êtres, mais aussi de la confrontation entre l’individu et la société. »
ca donne cette petite merveille
l’album revient aussi sur l’après-printemps
cet album est la révélation de ce printemps, je suis dedans, Jawhar m’a conquis