Mélanie De Biasio is back
L’addiction à la musique de Mélanie De Biasio tient pour moi à deux éléments principaux : sa manière de chanter comme une douce respiration empreinte de silences, de souffle et de murmures mais aussi son univers musical aussi riche et variable qu’ une averse d’été.
Le dernier album « Lilies » (PIAS) n’échappe pas à la règle. Après l’avoir écouté une bonne dizaine de fois le w.e dernier, je n’arrive pas à le découper, à le classer. Je n’arrive pas non plus à n’écouter qu’un seul titre, j’ai besoin de laisser dérouler comme une seule pièce continue de 38 minutes et 38 secondes, livrant sa richesse à chaque recoin. La prise de son est rapprochée, le noyau est à portée de mains, sans fard.
Son chant se dévoile tour à tour, elle susurre comme un déesse du jazz sur un boucle trip hop réveillée par les notes au piano. Puis, elle s’envole sur un long road movie à vive allure. Au bord de Lilies, elle jette quelques mots à l’attention de ce Mr Jungle, simple et délicieux, puis supplique à l’amour…
Sur l’autre bord du fleuve, c’est un gospel aérien, qui nous accueille une fois la tête sortie de l’eau. S’enchainent des cordes pincées, pour ne pas sombrer dans le blues de deux morceaux qui vont suivre. Retour sur un récit poétique, à la façon distinguée d’une Laurie Anderson, pour clôturer ce merveilleux disque. Encore, encore…
Un cru exceptionnel de 2017