La France est un pays paradoxal.
Capable de s’émouvoir pour les « prouesses » techniques de Thomas Dutronc à la guitare (…pitié…) ou d’un autre « fils de » (on aime çà chez nous apparemment), le citoyen français est aussi coupable de déni artistique.
Au point de considérer Julien Doré comme un des plus grands compositeurs contemporains (je cite)…
Alors, le français est-il habité par les facéties de sa classe politique nouvelle vague ou les derniers rebondissements de l’affaire Grégory ?
Toujours est-il que le frenchy n’aime pas avouer son échec, se rendre à l’évidence : il n’a pas su reconnaître le talent de Juan Rozoff.
Non Mesdames et Messieurs, il ne faut pas nécessairement être américain pour groover.
Le parisien Juan Rozoff est reconnu par les plus grands artistes funk encore en vie aux States, Fred Wesley en tête.
Mais Juan n’est toujours pas prophète en son pays.
Sa volonté d’indépendance, sa vision sans compromis l’ont écarté des buffets mondains organisés par Arthur.
C’est dommage, on y rigole tellement en se moquant de la pauvreté et en comparant les parts d’audience…
Souvent comparé au Kid de Minneapolis, son image de trublion incontrôlable l’a desservi.
La faute à une énergie déferlante et un franc-parler peu commun dans le milieu.
Juan Rozoff a tracé sa route.
Mais il n’est pas trop tard pour rendre les clés du château à ce merveilleux artiste et faire honneur à son funk speed et intègre.
Je l’avais vu à Paris dans les années 90 et mis quelques jours à articuler normalement.
Les 3 albums à date de Juan Rozoff sont toujours disponibles.
sinon il y a toujours les disques de Thomas Dutronc,
mais là je peux pas t’aider…
Haut la main, Juan Rozoff, le plus funky des frenchies.
Mercixxx du Fonk du coeur John Paul! 🙂
Juan Rozoff