Fitzcarraldo Sessions
En 2008, les musiciens de Jack The Ripper se sont retrouvés sans chanteur. Que faire ? Baisser le pavillon ?
Non, chercher des pistes, trouver des voix éternelles. De là, va naitre un album exceptionnel l’année suivante The Fiztzcarraldo Sessions, We hear Voices ! , en hommage au film fou de Werner Herzog. Au menu, les voix de Moriarty, Stuart Staples, Dominique A, Joey Burns, Blaine Reininger….
Bref, une équipe de rêve sur le papier, ces voix on ne les entends pas, elles sont sublimées, emportées dans une aventure musicale stupéfiante, à l’image du film, un rêve éveillé en somme. Les quelques films vus de Werner Herzog m’ont marqué à vie, je m’en souviens comme si c’était hier. Cet album me fait le même effet, il te colle à la peau, l’épreuve d’éternité, la classe.
Aller chercher le chanteur de Tuxedomoon, Blaine Reininger, l’idée était brillante, la réalisation dépasse toutes les attentes. Le gars racle, creuse, va chercher des notes au fond de son ventre et te balance la sauce à la gueule, tu flanches, à genoux, démon !
Et puis, vint l’instable avec Dominique A, un texte qui file dans le ventricule droit pour mieux remplir ton âme de chasseur alpin, le réveil fut difficile, j’ai mal au coeur Docteur, c’est parce qu il a disparu…
https://youtu.be/r_0-AWplL_s
Au point de rencontre
Avec le corps dont je rêvais
J’aimerais cette fois que ça tienneJ’aimerais cette fois que ça tienne
Cinquante balais frappés et plus de coeur à balayer
Il faudrait cette fois que ça tienne
Que je m’en souvienne
Les rues d’ordre les gueules froissées
Les ciels rincés, c’est plus la peine
Que tout s’évanouisse à côté
De ces yeux qui veulent que je vienne
Il faudrait cette fois que ça tienne
Il va falloir que je me tienne
Il va falloir me rassembler
Remettre sous la même enseigne
Les produits de moi dérivés
Attends, je me renseigne
Où j’étais il y a une semaine ?
Et comment j’étais habillé ?
Où j’étais il y a une semaine ?
Et comment j’étais habillé ?
À quelle histoire je m’étais voué
Pour l’éternité d’un week-end ?
Cinquante années, ça fait du monde !
Ca en fait des routes encombrées !
Ca en fait des mouchoirs qui traînent !
Des constellations d’yeux trempés
Mais ce corps-là, j’en ai rêvé
Mais ce visage, comme il m’appelle !
Ces yeux, comme ils veulent me percer !
Il faudrait cette fois que ça tienne
Il va falloir que je me tienne
Qu’on ne m’y prenne pas à parader
À faire le vieux paon déchaîné
Pour l’éternité d’une semaine
Cinquante ans que je vois le monde
Les points cardinaux se toiser
Le soleil entrer dans la tour
Les pendules et la mer qui monte
Et je bouge avec ce qui bouge
Et pas le moindre bruit de chaînes
Et face à moi pas un feu rouge
Comment veux-tu qu’un jour ça tienne?
Extraordinaire ! On se demande parfois comment on peut passer à côté de ce genre d’album ! Merci à Sucre Brun pour le rattrapage.
de rien les gars
Suis passé à côté de çà ( et pas que …) . Terrible.
de la bombe tout l’album