Au bureau nous partageons souvent avec l’Affreux notre amour pour le continent austral.
Nous nous imaginons surfant à Byron Bay, crinières dorées caressées par le souffle purifiant de l’océan, nos corps sveltes, sculptés par la pratique de l’équilibre sur un bout de bois cernés par des squales à l’humour aussi tordant qu’un pèlerin qui sort de carême.
Une fois en ville nous arpentons, bras dessus-bras dessous, les rues de Sydney, Brisbane, Perth, Melbourne ou encore Adelaïde.
Et Bim, la première gorgée de bière locale nous ramène sur les territoires originels des gooroos du Red Fern.
Nos démons ont de nouveau carte blanche pour exprimer leur complexe dualité.
Putain de contrée, putain de peuple. à qui on ne la raconte pas.
C’est justement parce que l’australien est dur au mal qu’une facette de sa culture musicale ne l’est pas moins. Son rock est rugueux, affûté, cinglant, il ne pardonne rien
Et re bim Gang of Youths vient te foutre ta branlée alors que tu croyais tenir debout dans tes Nike contrefaites ou, comme dirait mon fils Feedleck, tes répliques de qualité.
Gang of Youths, ogive multiraciale à tête chercheuse, est une star en son pays, adulée par plusieurs générations.
Alors, à quand le grand débarquement sur nos plages ?