Jóhann Jóhannsson, et je viens de disparaitre au seuil de mes 48 ans…
Jóhann Jóhannsson
Retrouvé sans vie dans son appart de Berlin, on ignore les causes du décès de Johann. C’était un musicien et compositeur de films, d’où sa présence dans notre série « My name is… ».
Si la plupart de ses contributions sont imprononçables ou pas simples à retranscrire par écrit pour un stupide français, c’est grâce à Denis Villeneuve qu il va exister aux yeux du monde, sans tiret ou trema sur les O.
En effet, Jóhann Jóhannsson a composé les bandes originales de ces petites merveilles que sont « Prisoners » ou « Arrival ». Je laisse volontairement de côté « Sicario », ouais c’est mon choix. N’oublions pas celle de « Une Merveilleuse Histoire du temps » pour le film de James Marsch.
Jóhann avait une qualité, une élégance rare chez les compositeurs de musiques de films : celle de fermer sa gueule !
Loin d’inonder de larmes ou d’effluves le spectateur, il savait juste mettre en avant l’image et le propos. Prenez le morceau inaugural de chaque B.O et vous comprendrez ce que je viens de tenter de vous dire…
Le plus bluffant fut sur « Arrival » à mon sens… (quoique que « Prisoners » impressionne d’humilité et de densité).
Reconnaissons que, quand cette drôle de tentacule se pose sur la vitre, la musique de Jóhann t’envoie en l’air, le sourire en coin qui te fait dire que Ferdinand de Saussure et Noam Chomsky sont de vraies salopes, non ? la beauté du cinéma sur grand écran : résumer et entrevoir…
Dieu sait si j’aime les films où la présence sonore est constante mais discrète (élevé au grains avec Mike Post ou John Carpenter).
Silence & Présence, nous venons de perdre quelqu’un d’essentiel… :
Miss you, Jóhann