Little Boxes
A force d’exploiter au mieux leurs petites boites, de jouer dans d’autres boites, d’être enfermées dans d’autres trop étroites, les grands noms de Detroit ont eu d’envie de prendre le large. Comme d’autres avant, taquiner le wall of sound, élargir en douceur et profondeur le son est une tendance bien naturelle.
Avec la sortie de Versus, voici l’occasion de clamer haut et fort : I Love Techno, si possible avec un philharmonique au cul.
Carl Craig
Presque 10 ans plus tôt, Carl Craig avait marqué les esprits avec cette réinterprétation orchestrale de Versus en live à la Cité de la musique. Du beau monde était présent pour donner corps à cette vision, l’orchestre conduit par François-Xavier Roth et Moritz von Oswald, le piano confié à l’indispensable Francesco Tristano.
Ce projet est enfin disponible sur disques grâce au label Infiné, en édition limitée sur vinyle.
Le résultat est époustouflant et mérite toute votre concentration, pour vous y plonger corps et âme. Plus qu’une disque, plus qu’un concert, c’est une expérience sensorielle unique. Laissez tomber tout ce que vous avez à faire et prenez deux heures, les yeux écarquillés et les oreilles bien ouvertes :
JEFF MILLS
Fraichement décoré des Arts et des Lettres, Jeff Mills n’est pas en reste. Il nous avait catapulté au coeur du système solaire avec Planets et l’orchestre de Lyon. Interstellar et Gravity étaient des tours en vieux carroussels à coté de ce trip cosmique, qui lorgne plus vers la musique contemporaine :
DERRICK MAY
Derrick, le pilier, lui aussi, a droits aux grandes envolées avec l’orchestre Lamoureux conduit par Dzijan Emin et Francesco Tristano. Te souviens-tu ? En pleine surconsommation d’eau minérale, les premières mesures de « Strings of Live » généraient une transe collective, nos corps lévitaient à un mètre du sol. Un frisson long, très long :
Un seul regret dans cette sélection, j’eus tant aimé la même chose avec Kenny Larkin
je voudrais danser la java