Avec John Paul, on ne pouvait pas laisser une de nos terres de musiques brûler, sans rien dire…
Alors voici une sélection à 4 mains de nos Oz préférés, la sélection initiale faisait 84 morceaux, on a écrémé, laissant les évidents…
SUE BARKER
Là tu vas foncer sur un site marchand. Cette merveille de Sue Barker a été enregistrée à Adelaïde en 1975 pour le compte du label Crest. Ca sonne comme de la bien veille soul sudiste, mais non c’est de la bonne vieille soul Aussie. Hot Casa l’a mis à portée de toutes et tous désormais, je poursuis mes achats, hein ?
THE SAINTS
Direction Brisbane, avec The Saints, un de mes groupes préférés de tous les temps, on voit là typiquement un développement oz du punk rock, en mode Iles Galapagos. En 1978, pas de prisonniers, Darwin avait raison, à moins que ce ne soit le sang des bagnards
NEW CHRISTS
J’ai grandi avec Radio Birdman, Celibate Rifles, Cruel Sea, Beasts of Bourbon, en guettant à prix d’or les imports du label Citadel, j’ai choisi ce fantastique morceau des New Christs, sublime :
THE TEMPER TRAP
Melbourne, plus récent, pour moi, cette version rend bien ce qu’ils savent faire sur scène, 10 fois supérieure à la production sur disques, The Temper Trap, en contre point des frères Gibbs, la boucle est bouclée !
HEADS ARE (STILL) BURNING by John Paul
Alors qu’en France une partie de la population mène ou pense mener un combat social pour l’autre moitié, L’Australie a fait face, seule ou presque à une catastrophe terrible.
Des incendies gigantesques, incontrôlables ont massacré des centaines de millions d’animaux morts brûlés vifs, asphyxiés, des milliers et des milliers d’hectares de forêts ont été réduits à néant. Dur. Très dur.
L’Affreux et moi vouons un amour total pour ce continent hors-normes, son peuple amical, rude mais toujours convivial , sa culture, sa musique.
Nous voulions tous les deux dire que nous ne sommes pas insensibles à ce qui s’est passé là-bas et parler d’artistes australiens plutôt que de désastre.
RYLEY PEARCE
Il est de Perth comme mon pote Andrew Becker (chanteur des Snake Skakers / Lille).
Ryley a une voix superbe, des compos pleines de feeling, aux textes simples mais efficaces. Pas de chichis avec les australiens !
Sa folk est aérienne, dépouillée mais sacrément bien enregistrée.
Un garçon pétri d’un talent qui le mène de par le monde.
Joli passeport australien. Cà aide à l’aéroport.
MICK HART
L’australien a pour particularité d’être curieux, ce qui le pousse donc forcément à s’exporter, à voyager beaucoup. Le pays est une île, rappelons-le.
Mon pote Andrew Becker, encore lui, un australien pur beurre, à l’humour discutable tenait à l’époque l’Australian Bar (Café Oz / Lille), on y rencontrait toutes sortes de phénomènes. Dont Andrew lui-même.
Un soir, il nous présente Mick Hart qu’il hébergeait au dessus du bistrot.
Mick est un songwriter à la voix puissante, au jeu de guitare très inspiré de la folk traditionnelle, du rock, donc du blues.
Ses performances live sont ultra solides, on a vraiment beaucoup aimé son travail, on l’a beaucoup vu en concert.
C’était un plaisir d’échanger avec Mick. Un bon mec. Pas un branleur. Chameleon.
POWDERFINGER
Le rock australien est un de ceux que je préfère, il ressemble au bled, dur, rugueux sans compromis.
C’est pas compliqué, çà tartine, çà tabasse, çà ne se pose pas de questions, c’est sec. Comme j’aime.
Je sais il y a plein d’autres groupes mais j’ai choisi Powderfinger (Brisbane ) pour leur sens de la mélodie.
Ce groupe est devenu grand par la suite, mais surtout là-bas. C’est vrai aussi qu’Il y a un énorme vivier d’artistes qui font de belles carrières sur place et qui s’en contentent.
Australie, terre aride, généreuse et meurtrie.
Australia, I’ve got you on my mind.
Love.