Sax & Rock’n Roll
En voilà une belle histoire d’amour, un je t’aime moi non plus perpétuel, de l’idylle au moment du Rhythm & Blues, à la crise dans les années 70’s, avec ses moments sirupeux ou ses crises d’hystérie dans le eighties, et puis une réconciliation dans les années 90’s, let’s straighten out with the Sax.
Le sax a été pour le « rock » : un amant jamais à l’heure, un mari jaloux, un benêt, un Sax Toy, un moment d’égarement, une pute édentée, un cri libérateur mais surtout un complice fidèle.
Allez, c’est parti, morceaux choisis (sans Ronnie Ross ou Clarence Clemons, c’eût été trop facile)
ça coince, ça gratte, ça éructe, les anches passent mais ne se ressemblent pas…
Morphine
Débutons avec Dana Colley, qui a eu sans doute la plus grande place, une place à part entière accordée à son instrument dans l’histoire du Rock. Le mariage du trio du Massachusetts était une pure merveille.
Dans ce « Whisper », la basse du regretté Mark Sandman résume à elle seule la 1ère moitié des 90’s, le sax de Dana colle aux basques du chant et au désir de Sandman, qui n’a qu’une envie, c’est de bouyave…
James Chance
Le boss de cette sélection, James était toujours en mode No, ni noir, ni blanc, no New York, no wave. Quand je pense sax & « Rock », c’est à lui auquel je pense, un monument, une référence de tout le reste.
Marquis de sade
Quand Rennes vibrait au son des adorateurs de Donatien Alphonse François, le rock français avait son James Chance local, Daniel Paboeuf, quelle claque à chaque réecoute :
Blurt
Le pendant anglais, mais en plus barré, plus free que jamais, Ted Milton ne suçait pas que de la glace
The Pop Group
Restons de ce côté de la Manche, avec Gareth Sager, qui mixe ce beau bordel avec du dub, du Funk en plus, ça donne un truc énorme à réecouter. Bref « Tous des putes » :
Aksak Maboul
Des belges qui combattent la migraine, qui tuent les lunes de miel, Marc Hollander, fondateur de l’excellent Crammed Discs, âmes chastes s’abstenir car la petite mort est dans la trompe d’Eustache
Ramones
Steve Douglas, qui a joué avec tout le monde (Wrecking Crew), apporte un souffle démentiel à ce morceau qui donne envie d’envahir la Pologne en chantant à tue-tête
https://youtu.be/loFLdYM79gY
Tom Waits
En musique, les partenaires de Tom furent légion, j’ai retenu Ralph Carney, une sorte de Captain Beefheart du sax
Violent Femmes
Nous pourrions continuer en bonne compagnie pendant des heures, mais terminons cette sélection avec ce groupe qui m’est très cher. Le sarcasme c’est un peu la signature vocale de Gordon Gano, il lui fallait de brillants compagnons de sax en face.
John Zorn sur ce « Black Girls » qui défonce tout, jouis sans entraves mon brave
Parce que il n’y a pas que les Stooges (« 1970 » oui je sais) dans la vie, Steve MacKay vient s’encanailler
https://youtu.be/yt41qwc5ADA
Je vous souhaite beaucoup de sax Tonight
PS : il manque un titre à ma sélection, faute de disponibilité sur le net, c’est « Last pause » du groupe français Prohibition
Damned, j’ai oublié Scott Mueller, Paul Vercesi, Kevin Reilly sur All Boro Kings sorti en 94 par l’excellent groupe Dog Eat Dog
çà va aller ! On était déjà pas dans du Gerry Rafferty…mdr. Cool.