Willis Alan Ramsey
Nous connaissons tous les poncifs à la con de la presse musicale concernant le mythe du deuxième album… Le 2ème est en fait le 1er, le vrai (Ah bon ?), le 2ème n’est jamais sorti car c’était juste un coup Marketing qui a fait pschittt (probable), le 2ème est une vraie merde car il n’a plus rien à dire (déjà usé ?, putain il a 20 ans), le 2ème a tout perdu de son ADN à cause des méchants producteurs (les brigands)…
Le cas de Willis Alan Ramsey est bien différent. Willis est né en Alabama mais a grandi au Texas. A 21 ans, il enregistre via Leon Russell un album éponyme pour le compte du label Shelter. Cet album country est une merveille tant dans l’écriture que pour la musique, de la 1ère note à la dernière, et dénote une grande maturité qui confine au génie. Pourtant, c’est un bide commercial, mais les plus grands musiciens Country ne s’y trompent pas et reprennent plusieurs de ses compositions. Le culte s’installe.
Dans les 70’s, Willis se fait rare, discret, son label attend avec impatience le 2ème album. Faute de pouvoir renégocier son contrat, Willis joue la montre pendant 8 ans… Épuisé par des difficultés financières et un divorce, il disparait de la circulation et émigre en Angleterre puis en Irlande à la fin des 80’s. Willis sort des radars, fait quelques concerts.
Le jeune Lyle Lovett lui avait demandé en 1979 pour un article quand viendrait le 2ème album, il avait répondu sans doute l’année prochaine…10 ans plus tard, Lyle le retrouve et le persuade de retourner aux Etats-Unis. Il tourne à nouveau. Aux débuts des années des 2010, les journalistes lui demandent quand arrivera le 2ème album, sans doute l’année prochaine…
le 1er album est un joyau bien gardé, c’est donc bien normal que tout le monde attende patiemment depuis plus de 40 ans le prochain…
Pour les canailles, je laisse les paroles ambigues de Watermelon Man :
Home I don’t want your pork chops
I don’t want your turnip greens
I think that I’ll pass up the cornbread
’Cause a piece of watermelon is what I need.
And it’s so strong ’cause it’s been so long
Since I’ve tasted that dear forbidden fruit.
And my heart sighs as I realize
That that watermelon time is a-gettin’ due
And I’m a watermelon man
I can see you, bright eyes
I can see your smile
What more could I ask
What more could I ask
Let’s go find the covers
Back porch summer’s dream
I can’t think of many others
That can eat their watermelon the way that they please
And it’s a new day,
Watermelons waste away,
And the sun is startin’ to rise up over the hill
But it’s all right
I haven’t lost my appetite
And you know that I’m eatin’ those wasted watermelons still
Yes, I am
And I’m a watermelon man
Yes, I’m a watermelon man.
C cool ca
Joli post. J’adore la musique de Leon Russel aussi. Des gars comme çà ( qui produisent peu mais bien ), il y en a bcp fort heureusement. Des mecs indépendants quoi !