Mario Batkovic fait chauffer l’accordéon à papa
Un de mes albums préférés de cette année 2017 est sans conteste celui de Colin Stetson, avec sa plongée minimaliste au cœur du saxophone. Mario Batkovic a réalisé le pendant de cet album cette même année, mais en s’immisçant au cœur du piano du pauvre. La ressemblance des deux ambitions est assez frappante. La réalisation est sublime de part et d’autre.
Mario Batkovic est d’origine bosniaque, bientôt quadra et désormais résident suisse.
Sans effets, Mario fait faire des prouesses acoustiques à son piano à bretelles, dignes d’un voltigeur, d’un funambule.
Il est l’instrument, il est dans l’instrument, il le pousse à son extrémité, le tape, le frappe, le secoue pour en faire sortir des sons étonnants.
Sa musique a un effet hallucinatoire, elle vous plonge au cœur d’un film imaginaire par ses rythmes répétitifs, ses loops en mode Riley/Glass. Ce serait un film à la fois expressionniste, futuriste et muet.
un album à couper le souffle
Ce n’est pas un hasard si c’est sorti sur le label de Geoff Barrow, Invada Records, qui présente au catalogue Atticus Ross, Brian Reitzell, Cliff Martinez, Nicolas Britell, Mac Quayle… Bref, on est bien en famille.
Je vous enjoins à dépenser 10 minutes de votre temps pour vivre çà :
C’est énorme, une merveille de 2017, coup de cœur :
Ah oui effectivement. Super ensemble. Très beau. Danke Poussin !
oui fabuleux je trouve